Quel bilan pour le Compte Personnel de Formation ?
Le compte personnel de formation (CPF) est accessible aux salariés du privé et aux personnes à la recherche d’un emploi. Quelle a été son utilisation en 2016, seconde année depuis sa mise en place ? Voici quelques chiffres :
Les formations les plus demandées sont les formations en anglais (surtout la préparation au TOEIC) (en sachant que les formations en langues financées en entreprise ont chuté), viennent ensuite les formations Cléa (Certificat de connaissances et compétences professionnelles) puis les CACES (R)(conduite d’engins de levage).
Les points positifs
- + de 40000 dossiers validés chaque mois, avec une augmentation constante des demandes (même si peu d’actifs sollicitent des formations).
- une réelle facilité d’accès grâce à la plateforme dédiée,
- une augmentation constante des formations éligibles. A noter le passage imminent en CPF de la préparation au permis de conduire automobile (B).
Les points négatifs
- Moins de 4 millions d’actifs ont ouvert leur compte en ligne (110 000 comptes ouverts en moyenne par mois).
- Le CPF est majoritairement mis en oeuvre par des demandeurs d’emploi sous accompagnement d’un conseiller. Il résulte plus rarement d’une initiative personnelle.
- La difficulté à faire connaître les conseillers en formation professionnelle (CEP), un service pourtant gratuit et animé principalement par les OPCA et FAF,
- La communication effectuée majoritairement en ligne est trop peu accessible aux personnes non connectées.
Un bilan mitigé
La volonté n’a jamais été aussi forte de clarifier et faciliter l’entrée en formation pour les personnes. Malheureusement, la confusion entre les termes de CPF et de DIF n’a pas facilité la lisibilité du CPF. Il aurait été préférable de faire évoluer les Droits Individuels à la Formation sans supprimer le nom qui avait mis plusieurs années à faire sa place.
L’arrivée récente en janvier du Compte Personnel d’Activité (CPA) ne devrait pas simplifier sa lecture, mais l’ouverture aux bilans de compétence ainsi qu’aux actions liées à la reprise ou création d’entreprise devrait doper les chiffres pour 2017